Fin de la zone euro : Les fissures commencent à apparaitre.

Comme annoncé par nombre d’économistes depuis le début de la crise de la dette, nous nous approchons de l’éclatement de la zone euro dans les proches années à venir. Ce qui permettait ainsi aux états de faire marcher la planche à billets et pour nous de voir l’inflation exploser.

En attendant les premières dissensions commencent à se faire sentir suite au dernier plan de “sauvetage” de la Grèce et les premières fissures de la zone euro commencent à apparaitre. La Finlande, seul pays scandinave membre de la zone euro, commence à jalouser ses voisines norvégienne (hors UE) ainsi que suédoise et danoises (hors de la zone euro) qui n’ont pas le même obligations envers les pays en difficultés vis-à-vis de leurs dettes.

Helsinki a donc demandé plus de garanties de remboursement pour ses thunes investit dans le plan grec. Une sorte de compte bancaire qui serait remplit par Athènes en priorité à hauteur d’un milliard et que la Finlande pourrait récupérer au cas ou la Grèce ferait défaut. Cette demande contraire au plan décidé par Paris et Berlin à rapidement fait des émules parmi les autres pays de moyenne taille de la zone euro qui n’ont pour l’instant qu’un taux d’endettement relativement faible comme les Pays-Bas, l’Autriche, la Slovénie ou encore la Slovaquie. Ces derniers ont donc demander que leurs investissements soient garantis dans un plan “à la finlandaise”.

En clair, une partie grandissante des pays secondaires de la zone euro veulent que les risques de l’aide soient principalement assumés par l’axe Franco-germanique. Ces annonces ont provoqué des répercutions immédiates sur la dette grecque en faisant exploser les taux d’intérêt et poussant l’agence de notation Moody’s à brandir la menace du passage en défaut de paiement de la Grèce en cas d’application de ces nouvelles garanties. Pour exemple le taux des prêts à rembourser dans les deux ans par la Grèce a dépassé hier les 45% d’intérêts[1].

Cette menace de défaut est en réalité plutôt faux cul puisque de fait, le défaut de paiement grec est déjà effectif depuis le dernier plan d’aide. Pour éviter de déclencher trop de CDS (assurances se déclenchant en cas d’impossibilité de rembourser la dette) les agences y ont juste accolé le terme “partiel” qui n’a pas grand sens puisque dans tout les cas ça signifie que la Grèce ne pourra jamais rembourser sa dette.

Ce qui est sur c’est que les tensions intra-européennes ne vont aller qu’en s’amplifiant notamment avec les nouveaux plans d’aides qui seront nécessaire pour « sauver » Irlande, Portugal, Espagne et Italie que seul Paris et Berlin peuvent supporter. Le problème c’est que ces plans vont faire exploser les déficits publics, ce n’est pas le petit plan d’austérité lancé hier et que nous analyserons en détail dans les jours à venir, qui y changera quoique ce soit. (voir ici pour voir ce qui attend la France en terme d’austérité).

Dans tout les cas, les jours de l’UE sont maintenant comptés…


[1] http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/08/25/les-taux-des-obligations-grecques-a-dix-ans-atteignent-un-nouveau-record_1563605_3214.html

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