On pensait que le vote par le Bundestag allemand du déblocage des fonds pour l’aide financière à la Grèce avait repoussé le défaut du pays jusqu’à la fin de l’année 2011. La réalité de la situation pousse à être bien plus prudent.
Aucun euro n’a encore été versé à Athènes et d’autres pays de la zone comme la Slovaquie, la République Tchèque ou l’Autriche traine des deux pieds pour prêter à nouveau à la Grèce. Après le plan d’austérité d’une violence sans précédent de la semaine dernière, les marchés réclament déjà un nouveau plan qui privatiserait d’avantage et attaquerait encore plus durement encore les classes populaires grecques.
Simplement la question de savoir combien de temps le prolétariat grec va supporter ces plan d’austérités toujours plus violents. Ce dernier continue sa lutte et occupe actuellement les ministères du travail, des finances, de l’agriculture et du tourisme en attendant la journée de grève générale du public qui aura lieu demain mercredi.
Dans le reste de l’Europe : Au niveau de l’Allemagne, les alliés de Merkel poussent de plus en plus à l’exclusion de la Grèce de la zone euro face à un dossier ingérable et une faillite de moins en moins supportable financièrement pour Berlin.
Le problème en question : Alors que la note italienne vient encore d’être dégradée, s’installe la peur de la perte de la notation AAA en cascade pour la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni si le système bancaire européen n’est pas rapidement consolidé.
En effet la situation des banques européenne est de plus en plus catastrophique et va pousser le FESF, (Fond Européen de Stabilité Financière) qui gère l’attribution des aides, à rapidement les renflouer :
En tête Dexia : banque Franco-belgo-luxembourgeoise déjà sauvée de la faillite après la crise des sub-primes et qui est à nouveau au bord du dépôt de bilan. Le cours de l’action a atteint aujourd’hui les 0,90€, un record historiquement bas pour une banque notamment dû à son exposition à la dette grecque.
Il est hautement improbable que les États européens laisse cette banque, qui gère les emprunts de centaines de collectivités territoriales françaises faire faillite. Une nationalisation partielle est donc à prévoir où la partie vérolée de la banque (environ 100 milliards) sera récupéré par l’État français grâce aux fonds du FESF.
Le problème c’est que Dexia risque de n’être que la première d’une longue série et qu’un plan d’aide massif aux banques européennes fragilisées va s’avérer rapidement indispensable.
Face a l’argent qu’il va falloir allonger pour sauver les banques et à la récente baisse de la note de l’Italie qui va aussi avoir besoin d’aide, on peux légitimement se poser la question de savoir si les pays directeurs de l’Euro-zone et notamment l’Allemagne vont continuer à accepter de payer au risque de perdre leur note AAA d’ici la fin de l’année…
Et pendant ce temps là, la récession se profile: ça nous promet une bonne année 2012!
Les inconnues sont multiples: que ce passera t ‘il du coté de la Chine, qui a mon sens est au bord de la crise de surproduction, si les européens et les américains ne peuvent plus acheter autant?
Idem pour l’Allemagne? C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Allemagne reste dans la zone euro, et paie pour les grecs, etc: un retour au mark, et leur monnaie s’envole, ce qui pénaliserait vachement leur capacité a exporter…( puisque avec une monnaie forte, les produits valent chers pour les autres pays)
Enfin bref, ce n’est que le début.