Je travaille, le patron me paie. Mais comment naissent les profits ? Si le patron me paie le juste prix, il ne peut pas faire de profit, et s’ il paie moins, il m’arnaque !Ou est l’embrouille ?
Inutile de tenter de poursuivre nos patrons pour escroquerie : nulle part, ils n’indiquent que c’est notre travail qu’ils paient (bien qu’ils laissent penser le contraire…). Ce qu’ils achètent, c’est notre force de travail.
Plus exactement, ils la louent, pour une durée déterminée : 35H , par exemple. Ce qu’on en fait, durant ce temps, c’est ensuite leur propriété : c’est ça, l’histoire.
Sur quelle base est calculé l’achat de notre force de travail ?
Comme pour n’importe quelle marchandise : les frais d’entretien, et de reproduction. Une fraiseuse, par exemple, il faut la fabriquer il faut changer des pièces chaque années, et disons que ça a 10 ans de durée de vie, au bout desquels il faut en acheter une autre : eh bien c’est pareil pour nous : Nous avons un coût de formation, d’entretien, et de reproduction. Le tout forme une moyenne, et c’est sur la base de cette moyenne que nous sommes payés, ou plus exactement, sur la base de la fourchette la plus basse de cette moyenne. C’est d’ailleurs le principe du SMIC.
Le salaire varie donc de plusieurs manières : en fonction du degrés de qualifications (donc des frais dépensés a former la main d’œuvre), en fonction de l’expérience… Mais aussi des capacités de mobilisations.
ex: les secteurs avec peu de travailleurs pour beaucoup de demandes: les secteurs stratégiques, auront des moyennes de salaires plus élevées, car il sont plus indispensables. Mais dans l’ensemble, nous ne sommes, comme tout le reste dans le capitalisme, que des marchandises, qui s’échangent et se vendent sur un marché : le fameux « marché du travail ».
Mais alors comment le patron s’y prend pour faire du profit, pour faire une plus-value… ? ( A suivre)
Une nouvelle rubrique sur tantquil!
Dans la rubrique “Notions” nous nous efforcerons de définir simplement des mots, expressions, concepts clefs, que nous utilisons (et parfois nous retenions d’utiliser car ils auraient mérités une explication particulière…)
Et bein voilà! Petit a petit, vous verrez donc dans les articles que nous écrivons les notions déjà explicités mise en intralien, pour en faciliter la compréhension. De plus, les notions sont réunies dans la rubrique du même nom. Si une bonne partie des concepts résumés ici seront issu du courant marxiste, et /ou de l’analyse marxienne, nous ne nous arrêterons pas là. Si par ailleurs vous avez des demandes particulières, n’hésitez pas a nous les faire savoir via les commentaires.
http://www.lefigaro.fr/entrepreneur/2011/12/13/09007-20111213ARTFIG00377-la-remuneration-des-patrons-a-bondi-de-17-en-europe.php
Héhé, vous êtes jalouses, voilà tout,
j’aime bien vos articles. une critique cependant :
“On serine trop que la paye des ouvriers ne dépasse jamais que le minimum de ce qui est juste nécessaire à l’existence (et souvent va au dessous jusqu’à s’évanouir…)
Non, c’est pas l’estomac qui fixe le taux des salaires : c’est notre biceps.
Si nous sommes énergiques, le patron file doux et n’ose pas rogner les salaires et allonger les heures de turbin.
Au contraire, plus nous serrons les fesses, plus nous bissons le caquet, plus l’exploiteur le prend de haut, et moins il s’épate pour nous mener au bâton.
Les différences de salaire ne s’expliquent pas autrement : A Paris, par exemple, les raffineurs, pour un turbin de cheval, palpent 3 ou 4 balles par jour, tandis que les ouvriers en vélos gagnent leurs dix francs.
Y a pas mèche de dire que les uns et les autres palpent le maximum de ce qui est nécessaire à leur existence. En effet, la panse des raffineurs est aussi large que celle des ouvriers en vélos. D’autre part, pour les uns comme pour les autres, le pain vaut huit sous le kilo…
Ce qui est en jeu, fait la différence, c’est la poigne ! Si les raffineurs ne touchent qu’un salaire de famine, c’est parce qu’ils ne se tiennent pas assez, — au contraire les gas du vélo ne se laissent pas écrabouiller les arpions, et plutôt que de subir une diminution de paye, ils couperaient un patron en quatre. ”
http://kropot.free.fr/Pouget-jabotage.htm
et la différence ne s’explique pas simplement pas le rapport “offre/demande” de prolos. a niveau de “demande” égale, des prolos combattifs, organisés et bouffeur de patrons gagnent plus.