La Troïka vote l’austérité, la Grèce s’embrase et pille les armureries.

Dans un pays où la population se trouve déjà mise à genoux par les plans d’austérités successifs, la nouvelle rigueur votée hier soir par le parlement grec a mis le feu aux poudres et a donné naissance à un mouvement insurrectionnel dans plusieurs villes du pays. Salonique, Vólos, Corfou et bien évidement Athènes se sont embrasées et transformées en véritables zones de guerre de classe durant toute la nuit.

Les divers médias parlent de 100 000 personnes à Athènes, c’est en réalité plus de 100 000 personnes sur la place Syntagma (place devant le parlement) auquel il faut ajouter des rassemblements similaires en nombre sur d’autres places de la villes (Monastiraki, Omonia, Ermou, etc. …)[1]. Le nombre réel de manifestants reste difficile à estimer, mais semble énorme au vu de la population de la ville  (750 000 habitants).

L’adoption de ce plan d’austérité réduisant l’équivalent de leur SMIC de 32% pour les moins de 25 ans et de 22% pour le reste de la population, était une condition pour que la Grèce obtienne un nouveau prêt européen de 130 Mds d’€ lui permettant de repousser sa faillite. (Plus de détails sur la situation économique grecque et sur le nouveau plan dans les jours qui viennent sur tantquil.net).

Après avoir fait trembler les capitalistes mondiaux, l’adoption de ce nouveau plan d’austérité a donc finalement été voté et suivit immédiatement d’une vague d’émeutes dans de nombreuses villes. Le pire c’est que ce plan drastique d’austérité voté ne suffit pas et les marchés mondiaux pressent déjà pour la mise en place d’une rigueur toujours plus forte.

La population grecque a donc de moins en moins à perdre et le démontre. Dans ce début d’insurrection qu’a été ce 12 février, les symboles du pouvoir sont en flammes, plus d’une quarantaine de bâtiments ont été incendiés : banques, commissariats, mairies, sièges des impôts ont brûlé. A Vólos (ville au nord d’Athènes), c’est le siège des impôts qui s’est effondré sous les flammes (la vidéo ici). A Corfou (en Crète) le bureau du ministre du Tourisme a été pris d’assaut et détruit. Des centaines de magasins ont été pillés par la population dans diverses villes et plusieurs armureries semblent avoir été mises à sac. Par contre, le parlement athéniens gardé par plus de 3 000 flics antiémeutes n’a pas (encore) réussit à être pris d’assaut.

Athènes en flamme

Plus de 106 flics ont été hospitalisés ainsi qu’environ 70 manifestants mais il ne semble pas y avoir eu de mort[2].

Face à cette population en lutte on peut voir certain groupe politique choisir leur camp et préférer appeler au calme. L’influant et très stalinien KKE, (parti communiste grec) qui faisait parti du rassemblement devant le parlement pour empêcher le vote, a préféré rester en arrière et appeler la foule à se retirer lorsque les premiers heurts ont éclatés. Ces derniers se seraient fait repousser à coups de pierre par le peuple insurgé. Pire, le secrétaire général du KKE a fait aujourd’hui une déclaration au confit du ridicule annonçant que cette nuit d’insurrection était due à « 50 personnes masquées envoyées par le gouvernement pour justifier le dispositif répressif et bloquer les vrais manifestants largement pacifistes »[1][3].

Ce communiqué n’est pas si surprenant de la part d’un parti qui, durant les émeutes d’octobre dernier, s’était mis devant le parlement pour le protéger face au peuple insurgé qui avait réussit à déborder les forces antiémeutes.

Sous couvert de discours anticapitaliste, le KKE affirme de plus en plus sa position de gestionnaire économique et social de la crise, faisant appel à l’apaisement face à une possible révolution qu’ils ne pourront pas contrôler.

Les journées d’insurrections se multiplient en Grèce et nous permettent de constater que la classe politique institutionnelle, qu’elle se revendique révolutionnaire ou non, reste du côté des flics et de l’Etat. La seule question à se poser demeure donc: Jusqu’à quand seront-ils assez nombreux pour repousser le peuple en lutte ?


 Des communiqués de la fac de droit occupée d’Athènes, appelant à généraliser l’insurrection et débuter la révolution sont relayés par le site dndf.org.

14 comments

  1. Je suis d’accord que le Parti Communiste a, une fois de plus, incorrectement assimilé une vraie révolte populaire a des turbulences provoquées par des provocateurs de l’ Etat. Cette assimilation est surement due a la stratégie revolutionnaire telle que le PC la concois, c’est a dire a un renversement du pouvoir bourgeois grace a l’organisation ouvriere aux lieux de travails, aux quartiers etc. Bien sur, le role d’ avant-guarde du parti est sous-entendu, mais dans tous les cas le projet revolutionaire du PC se base sur le renversement des strucutres de pouvoir de classe actuelles.
    A partir du moment que la projet revolutionaire du PC se base sur une strategie qui vise l’organisation de la lutte prolétarienne il est normal qu’ils ne soutiennet pas une revolte spontanée, sans vision future, sans programme précis. Pour etre clair, je ne suis pas d’ accord avec l’analyse du PC sur les évenements du 12 février, j’ éssaie juste d’ expliquer logiquement la réaction d’ un parti de classe, tel le PC.
    Donc, la réaction du PC est plutot le résultat de sa vision de la stratégie revolutinaire et non pas sa, sois disant, nature bourgeoise. En effet le PC est, en ce moment, la seul organisation revolutionnaire et ouvrière en Grèce proposant un programme anticapitaliste qui vise la sortie de la Grece de l’ Union Européenne (ce qui differe le PC aux partis de la gauche reformiste grecque comme Syriza) et le developement autonome des capacités productifs de la Grèce, ayant derriere lui une partie importante de la masse ouvrière.
    Bien sur, le dépassement du capitalisme en Grece, comme ailleurs, ne peut pas se baser sur le renforcement d’un parti, meme de classe, mais vu l’ abence d’un mouvement populaire alternatif (et le long sommeil du mouvement anarchiste) le PC reste effectivement le seul regroupement,important, anticapitaliste en Grece. C’est une erreur de stratégie de continuer a voir le PC comme un parti réactionaire et ennemi au lieu d’un allié important dans la lutte anticapitaliste.
    Finalement, je voudrais juste ajouter quelques mots par rapport aux événements d’Octobre dernier ou un mélange de provocateurs et d’anarchistes ont violement attaqué (en premier, comme le montre de nombreuses vidéos sur interenet) les premieres lignes de la manifestation du PAME. En effet l’ argument tellement répeté que sois disant les communiste protégaient le parlement de la masse populaire qui voulait s’ enprendre au parlement ne tient pas vraiment vu que si, en effet, un tel mouvement revolutionaire existait en Grece il aurait pus s enprendre au parlement plusieurs fois vu que les communistes on manifesté devant le parlement que ce jour la et que les autres jours ils se rassemblaient plutot a la place d’ Omonia. Dans tous les cas je trouve vraiment inacceptable qu’ une partie de la gauche s’ enprenne au PC alors que les anarchistes ou les provocateurs ont attaqué a jet de pierre et de cocktails molotovs des camarades de classe.

    1. La position du KKE, comme nous le soulignons dans l’article, est cohérente: il s’agit de se constituer en gestionnaire alternatif du capital. Il est possible que dans le courant de la crise, la seule perspective de maintien d’un mode de production capitaliste passe par une gestion alternative a celle des bourgeois. Ceux qui se revendiquent de cette stratégie, souvent avec sincérité, n’en constitue pas moins une ligne de défense du capital quand bien même celui-ci serait repeint en rouge.
      Pour aller plus loin, je met en réponse a ton commentaire un extrait de notre qui sommes nous:
      “Une autre réponse pour une partie des prolos, qui peut devenir importante, consiste à s’indigner, à réclamer un capitalisme alternatif où les banques seraient toujours des marchandes de pognon, mais publiques, où les salariés seraient toujours exploités par les patrons, mais dans la dignité, etc. : le tout sous l’égide d’un État social (socialiste pour les plus énervés) et bienveillant.

      Nous partageons avec les représentants de ce courant, qu’à défaut nous appellerons démocratistes (et qui rassemble aussi bien des réformistes radicaux que des groupes se réclamant révolutionnaires), la conviction que le prolétariat doit lutter et résister aux politiques d’austérité. Mais nous ne voulons en aucun cas fournir de plans de gestion de crise, d’urgence, ou tenter de gérer le capital. Le bateau coule, et nous n’entendons ni colmater les brèches, ni gratter une place dans les canots de sauvetage réservés aux classes dominantes : nous comptons toucher terre.

      Bien sûr, nous ne pensons pas que le capitalisme se laissera vaincre sans rien dire. C’est dans cette mesure que nous pouvons nous qualifier de révolutionnaires : aucune réforme, aucun moyen légal, ne supprimera ce qui est inscrit dans le code génétique du capitalisme : l’exploitation.

      Dans cette période de crise la seule solution pour le prolétariat est de détruire le système actuel : le capitalisme. Nous refusons de lutter pour l’établissement d’une quelconque période de transition qui équivaudrait à gérer différemment le capital (État prolétarien, autogestion généralisée, etc.). Dans l’affrontement entre le prolétariat et le capital, nous préconisons l’asphyxie de l’adversaire et laissons les capitalistes faire joujou avec leur monnaie et leur or devenus inutiles si la société ne leur donne plus de sens. Toutefois, nous sommes loin de préconiser l’immobilisme, nous tentons d’établir une stratégie conduisant au communisme, c’est à dire à l’abolition de la propriété privée, du salariat, de l’État et de la valeur. Abolir le salaire, c’est supprimer la laisse qui nous tient aux capitalistes. C’est sur les cendres du capitalisme que nous construirons une société dans laquelle nous déciderons de produire selon nos besoins définis collectivement.”

  2. Je comprends et je suis d’accord avec plusieurs points de cet extrait et de votre analyse, mais il n’ en reste pas moins vrai que la lutte révolutionaire en Grece, et bien sure cette analyse peut s’ étendre a d’ autres pays aussi, ne peut pas se baser tout simplement sur la destruction abstraite du capitalisme et de l’ appareil étatique. Je suis bien sur en faveur de leur abolition et je pense que c’est seulement en se dirigeant vers leur abolition qu’une société libérée pourra vraiment exister, mais je pense aussi que dans le contexte de production et capital internationalisés il est important qu’ un pays puisse se détaché de cette internationalisation pour pouvoir guarantir un degres d-autosuffisance mais surtout son autonomie.
    En ce moment la Grece produit qu’un tiers de sa consomation agricole et n’a pratiquement pas de secteur industriel, il me parrait, donc, difficile d’établir une société libre si le peuple doit etre dépendants d’autres pays pour la consomation de biens essentiels et par conséquent dependre sa survie a des facteurs externes et non pas a ses propres capacités productifs.
    C’est dans cette mesure que je pense que la lutte anticapitaliste doit etre aussi une lutte contre le capital et la production internationalisé et c’ est pour cette raison que je considère que le projet du KKE est tant réaliste que anticapitaliste et antisystémique.
    Vu la crise humanitaire qui se répend en Grece en ce moment et vu l’ absence d’ un mouvement libértaire/ouvrier de base ou d’autre appellation il me semble que le programme du KKE est non seulement le plus réaliste mais tout aussi nécessaire pour soulager les couches populaires et pour mettre les bases d’un dévelopement d’ une sociéte vraiment libre. Si tu veux, je pense que la sortie de L’ Union Européenne et le developement des capacités productifs nationales, comme propose le KKE, nous rapproche d’ une sociéte vraiment communiste, étants donnés que le prolétariat se mobilise lui meme pour sa réalisation.
    Je ne pense pas que le KKE rentre dans la catégorie des réformistes ou des gestionnaires alternatifs du capital, mais dans la catégorie des mouvements anticapitalistes et il est assurement d’une nature de classe bien opposée a celle des partis bourgeois. D’ ailleurs le KKE dit bien que ce n’est pas son élection qui va changer les choses mais la mobilisation de la classe ouvriere a la base.
    Avez-vous une proposition, ou un article, qui propose une solution a la “crise” Grecque? Qu’ elle est votre perspective comte tenu de l’ absence d’ un mouvement prolétaire autonome et de la catastrophe humanitaire a la quelle il faut remédier au plus vite?

  3. Le problème de ce raisonnement, c’est qu’il confond l’urgence bien réelle de la détresse du prolétariat grec, et les perspectives révolutionnaires de notre période.
    Il n’y a pas de solution nationale a la révolution sociale: la seule condition a laquelle la révolution en Grèce peut vaincre, c’est via une internationalisation du conflit de classe. Un pays isolé ne peut pas développer une économie autarcique sans s’en prendre très violemment a son prolétariat, pour accumuler suffisamment de capital pour pouvoir se reconstruire. C’est toute la question des régimes dits “socialistes”. Aujourd’hui, la seule possibilité pour la Grèce de sortir du capital, c’est justement que la révolution s’exporte.
    C’est toute la question du rapports centre-périphérie: aujourd’hui, l’activité du prolétariat grec, en luttant contre l’austérité, en refusant la dette, en s’attaquant a son propre appareil d’état, pose la question de la révolution communiste. Mais la réponse repose dans le (les) centre (s). Dans la subversion du capital a une échelle toujours plus large. Il s’agit hélas d’une nécessité: sans approfondissement international, la révolution crève.
    Le contenu possible de la défaite, pourrait être justement la relance “socialiste” , et la mise en place d’un socialisme étatique. C’est le programme du KKE. Ce n’est pas une perspective communiste, mais nationaliste, et s’il se construit, se sera sur notre défaite, celle du communisme . Les prolétaires, demain, seraient “remis au travail” pas “libérés”. Et nos camarades “anti-pouvoir” réprimés par le nouvel état.
    Bref, pas de préconisation spécifique a la Grèce, mais bien sur de tout cœur avec nos camarades là bas.
    Et pas d’illusion sur le KKE. C’est possiblement l’état qui vient. Peu importe sa “nature de classe”, il ne fait pas partie de la solution, il fait partie du problème.

  4. Le KKE n’est pas un parti révolutionnaire.
    Le KKE et la PAME sont des organisations politiques et syndicales foncièrement contre-révolutionnaires. Ces organisations ont à maintes reprises agressé les anarchistes et anti-autoritaires, ce sont des nationalistes démagos, très dangereux pour le prolétariat lorsque celui-ci lutte dans une perspective communiste révolutionnaire et communisatrice.
    On se fout de ce que dit le KKE : partis et syndicats sont des adversaires de la révolution. Dire qu’en Grèce”vu l’ absence d’ un mouvement libértaire/ouvrier de base ou d’autre appellation il me semble que le programme du KKE est non seulement le plus réaliste mais tout aussi nécessaire pour soulager les couches populaires et pour mettre les bases d’un dévelopement d’ une sociéte vraiment libre” est un mensonge car il existe des luttes très fortes dans ce pays, doublement mensonge lorsque l’on considère que le “programme” du KKE, etc.il n’y rien qu’un parti, un programme puisse pour la Grèce (pour le prolétariat de Grèce).
    L’abolition du prolétariat est l’oeuvre du prolétariat lui-même.
    ABAT les menteurs patentés du KKE,
    Abat les directions bureaucratisées de ce parti prétendu “Communiste” et idem pour celle de l’infect PAME.

  5. Bon, pour etre juste faut voir a quel point les “anarchistes” et “anti-autoritaires” ont aussi agressé les membres du KKE aussi (voir les attaques violentes et injustifiables d’ Octobre dernier et l’ attaque a coup de cocktails molotov contre des bureaux du KKE a travers le pays les jours qui ont suivis). Essayer de passer a travers un bloc de manifestants (du PAME) ,commel’ont fait les “anarchistes”, qui est connu pour sa vigilance et ses mesures de sécurité et dont le bloc a été joint par des milliers d’ ouvriers et de travailleurs, ca peut etre, en effet, consideré comme un acte provocateur. Continuer en jetant des morceaux de marbres et des molotovs a des gens qui ne sont pas protégées (comme le sont les flics) c’ est une provocation violente et injustifiable.
    Je ne suis pas d’ accord avec la politique des “distances égales”, on ne peut pas considérer le KKE comme un adversaire comme les autres. Mettre dans le meme sac les capitalistes et banquiers Européens et le KKE, alors que ce dernier propose des mesures qui défient les interets de la bourgeoisie (comme on peut le constater avec la propagande anti-communiste lancée derniérement depuis l’ Allemagne), est a mon avis une stratégie contreproductive. L’ennemi de classe en ce moment ce n’est pas le KKE mais la bourgeoisie et l’élite politique Européenne (et locale), ces ceux qui détiennent vraiment le pouvoir sur le peuple Grec.
    On ne peut également pas mettre dans le meme sac un parti qui propose le dépassement des structures capitalistes (telle l’UE) et explicitement dénonce la “dicature des monopoles” avec les parties de la gauche réformiste (comme Syriza ou autre) qui ne se soucient, apparement pas, du contexte capitaliste qui a plongé le prolétariat Grec dans cette catastrophe. Après, évidemment, on peut (on devrait meme)critiquer la perspective libératrice telle que la concois le KKE, mais de la a considérer le KKE comme l’ennemi numéro 1 (comme le font beaucoup dans le mouvement libértaire) c’ est un peu exagéré a mon avis.
    C’est vrai qu’il y a des luttes fortes en Grèce, mais il faut voir a quel point ces luttes sont pour l’ instant effectives. Ce qu’il faut c’est un mouvement révolutionaire de base qui puisse concorder ces luttes sporadiques et offrir une vraie possibilité de dépassement du capitalisme. Le mouvement anarchiste/antiauthoritaire n’ offre pas cette possibilité et son isolement (volontaire) comme ses slogans vides ne répondent pas a des questions cruciales pour les couches populaires telles que le role de l’UE, la dette etc. Lutter dans une perspective anticapitaliste ne veut pas dire qu’il faut éviter a répondre a des questions précises et actuelles, ce n’ est pas après une nuit d’ insurrection qu’ on installera le communisme.
    Ce n’ est pas dans mes intentions de faire l’ apologie du KKE ou de prétendre qu’il faut absolument le supporter pour libérer le prolétariat, mais de souligner que il ne constitue pas (en ce moment en tout cas) un ennemi de classe. Après, bien sur, des fondements théoriques qui divergent peuvent répondre différement a cette question cruciale.

  6. pour rappel, le KKE et son volet jeune le KNE, dés qu’il le peuvent donne les “casseurs” au flic, en les repoussant, en les encerclant, ou carrément en les arrêtant pour ensuite les donner aux flics. Pareil que la CGT en france dés qu’elle voit des joggings.
    Au delà des critiques qu’on peu avoir sur les discours, on a juste a regarder leurs actes, et on se demande plus s’ils ils sont ou pas des ennemis de classe: juste des supplétifs bénévole de la police.

  7. Les thuriféraires du KKE et de Pame sont des menteurs politiciens.
    Les sbires de ces organisations tout comme le personnel bureaucratique de ces organisations bureaucratiques mentent comme ils politisent, c’est-à-dire sans arrêt.
    on s’en fout des “slogans” qui répondent ou ne répondent aux questions cruciales pour les couches populaires tel aue le “rôle de l’UE, de la dette”.
    Les anars, dont je ne suis pas, sont plus proches des préoccupations de la population, par exemple en organisant des distributions de vivres sur le compte des super-marché, que le verbiage politicard du KKE et du syndicat pseudo-communiste PAME.
    Le Pame et KKe sont des ennemis en tant que parti et syndicat, voilà. Mais on s’en fout un peu des bureaucrates, ce sont des prétendants à la gestion du système.

  8. L’unification du prolétariat, et non du “peuple”, n’est pas un préalable à l’action révolutionnaire, elle ne peut se faire que dans l’action de renversement et d’abolition des classes. La classe ne peut lutter contre le capital qu’en s’abolissant comme classe: c’est cela l’union du prolétariat, son action contre le capital par la communisation.
    Les syndicats et partis de gauche, ou autres peuvent jouer un certain rôle, et le jouent jusqu’à un certain point. Ce point c’est celui de la rupture que produit toute lutte dont les enjeux se situent maintenant au niveau même de la reproduction de la classe. Autrement dit,l’appartenance de classe comme contrainte extérieure, l’action en tant que classe comme limite à cette action.
    Alors, toute tentative de réunifier, toute stratégie de gestion, toute tentative de stabilisation sur des bases auto-gestionnaires ou étatiques, ou le mélange des deux modes de gestion alternative, ou ouvrière seront remis en cause dans le cours des événements, ou bien cela constituera la contre-révolution, plus ou moins agressivement dans son caractère non abouti, limité et nécessairement médié par des catégories des sociétés de classes : genre, travail, argent…
    On comprend que cela n’est pas du ressort des syndicats, ni du KKE, ni du front de gauche. Le KKE n’est pas un parti politique révolutionnaire car il n’y a pas de politique révolutionnaire, ou de”Lutte de Classe”, parce que c’est l’abolition des catégories du mode production qui est la révolution, aussi donc la destruction de la sphère politique conséquence du mouvement d’abolition des classes.
    sinon rien.

  9. Et pour conclure (pour le moment) sur la Grèce, afin de remettre les affaires en ordre et se faire une petite idée de la situation là-bas, il est utile de lire les textes du groupe “Blaumachen”, bien placé, physiquement et théoriquement, pour éclaircir les tenants et aboutissants de la situation historique de ce pays.
    Dernier texte de Blaumachen “L’émergence du (non)-sujet.” Plusieurs contributions de ce groupe dans la Revue Internationale pour la Communisation :SIC.
    Salut à vous, les tantqu’il.net,

  10. http://nouvelleshorslesmurs.wordpress.com/2012/03/30/greve-des-acieries-grecques-les-neonazis-sont-ils-solidaires/

    voilà l’affaire le pame/kke/aube dorée, main dans la main pour soutenir les métallos grecs en grève, et ceux-là qui applaudissent au discours du fâcheux facho…
    Qui disait que kke et pame n’étaient pas des ennemis ?
    Et ces types du pame n’existent que parce que soutenus par une partie du prolétariat grec, ces ouvriers qui acceptent d’applaudir les mêmes qui soutenaient leur patron et critiquaient les grèves et grévistes, il y a quelques temps. Faut-il être esclaves,quand même !

    1. J’avais déjà lu cet info quelques part, mais j’aimerai bien avoir des sources de première main. Pas que j’ai une quelconque foi dans le kke, mais je ne comprend pas l’intérêt qu’ils auraient de favoriser Xrisi Avghi (Aube Dorée) , qui sont pour eux des adversaires. Le KKE, ça c’est sur, est une organisation qui refuse toute logique d’alliance. Alors pourquoi tolérer XA? Si des gens ont des infos là dessus…

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *