Il y a deux semaines, la BCE (Banque Centrale Européenne) relançait à nouveau un plan de rachat des obligations italiennes et espagnoles à hauteur d’environ 22 milliards, jusque là rien de nouveau. Ce qui est plutôt étonnant c’est l’ensemble des moyens que la BCE a mis en place pour que ces prêts se fassent dans le plus grand secret.
Cette dernière a même refusé de communiquer les pays bénéficiaires de ces prêts qui sont pourtant facilement prévisible au vu de la situation économique actuelle. Elle a même rappelé à l’ordre Baroin (ministre français des finances) qui avait énoncé l’intention de la BCE de racheter des obligations espagnoles et italiennes[1].
En effet intervenir par un achat massif de dettes semblait la seule possibilité pour éviter l’explosion des taux d’intérêts des prêts contractés par Rome et Madrid, ce qui aurait entrainé une accentuation immédiate de la crise de la dette
Pourquoi donc tant de mystères ? Principalement parce que la BCE venait à peine de racheter massivement des obligations à ces deux pays au courant du mois du d’août. En tout c’est donc plus de 43 milliards d’obligations que la BCE à racheté en deux semaines.
Ça commence à faire beaucoup surtout que la BCE n’a cessé de répéter qu’il n’y aurait de plan de sauvetage ni de l’Italie, ni de l’Espagne[2].
Il est vrai que tenter de sauver des pays d’une telle importance économique, respectivement septième et douzième économie mondiale, cela fait plutôt tache et révèle le niveau de gravité de la crise de la dette dans la zone euro.
Ce qui est certain c’est que cette course en avant, qu’elle soit camouflée ou non, risque de ne plus pouvoir durer très longtemps avec des pays aussi importants touchés aussi durement par la crise…