Le nouvel accord pour sauver la Grèce, c’est du pipeau

Augmentation de la ” force de frappe” du Fond Européen de Stabilité Financière (FESF) “décote” de 50% de la dette grecque, “sauvetage historique” : beaucoup de bruit pour … si peu . Revenons sur les dernières gesticulations.

La Grèce est au bord de la faillite, et le prolétariat grec de voir son maigre salaire, direct et différé (chômage, sécu, etc) fondre comme des glaçons dans un verre de  raki. Heureusement pour les prolos grecs, ils disposent de nombreux amis qui leurs veulent du bien, au sommet des états de l’UE.

Dans le premier épisode des sopranos, le parrain aussi a une dette a faire rembourser. Après avoir casser la jambe de son débiteur, il lui propose un arrangement: comme celui ci tient une mutuelle d’assurance, il remboursera des factures bidons, en échange de quoi on ne le tuera pas, bien qu’il ne puisse rembourser.

Il y a un peu de cet esprit dans cette histoire de décote.

Alors qu’il parait évident que jamais la Grèce ne pourra rembourser, après l’avoir sommé d’effectuer restructurations sur restructuration et plan d’austérité sur plans d’austérité, on acte le fait qu’elle ne peut tout rembourser, et la décote de 50% d’une partie de la dette, celle contractée auprès des banques est décidée, et annoncée en fanfare: Les banques voient la valeur faciale de leurs titres grecs diminuer de moitié.  Pour la forme, évidemment, elles protestent, en réalité, c’est une super affaire: Avant l’accord, les titres de dette grecque déjà émis ne cotaient plus que 40% de leur valeur faciale sur les marchés, soit une décote effective de 60%.  Le calcul est vite fait, en échange d’un soutien Européen, les banques s’engagent a … Perdre moins que ce qu’elles perdent aujourd’hui! Sympa!

Sur l’autre mesure phare de l’accord , l’augmentation de la “force de frappe” du FESF, on va encore plus loin dans la blague: en réalité, ce fond n’augmente pas d’un centime, c’est juste le montage financier qui change: il empruntera sur les marchés jusqu’à 1000 milliards, sans augmenter lui même. En gros, puisque je ne veut pas moi, te prêter plus, je vais emprunter pour pouvoir te prêter, en mettant en gage la somme que je devais te prêter… Malin!

Bref, la crise de la dette est juste repoussée, pour quelques temps.

En attendant, les plans d’austérité continueront a pleuvoir, la Grèce (et bientôt les autres) a sombrer…

Heureusement pour elle, elle peut compter sur le KKE, pour empêcher les hordes d’anarchistes irresponsables et de prolétaires égarés d’attaquer le parlement!  L’ordre règne a Athènes…

2 comments

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *